L’écrivain et directeur rend public qu’il souffre d’azoospermie, un type de stérilité ayant des solutions possibles
L’écrivain et directeur de France Culture, Olivier Poivre d’Arvor, a rompu le silence et rendu public qu’il souffre d’un type d’infertilité masculine dénommée azoospermie –absence de spermatozoïdes dans le sperme–. Il s’agit d’une infertilité peu connue qui touche 8% des hommes stériles.
Olivier Poivre d’Arvor a profité de sa facette d’homme public pour le déclarer ouvertement avec le livre Le Jour où j’ai rencontré ma fille. Un geste résolu aidant à s’attaquer aux tabous concernant le sujet, traité depuis plus de 10 ans. Le côté positif est qu’il y a une solution dans de nombreux cas.
Est-ce que je peux avoir des enfants si j’ai une azoospermie?
La question est souvent posée: est-ce que je peux avoir des enfants si j’ai une azoospermie ? Dans de nombreux cas, la réponse est oui. Tout d’abord, il faut savoir qu’il existe deux types d’azoospermie: l’azoospermie non obstructive (ou sécrétoire) et l’azoospermie obstructive (ou excrétoire). La première affecte l’homme lorsque ses testicules ne produisent pas la quantité normale de spermatozoïdes. Quant à la deuxième, elle est due à une obstruction qui empêche que les spermatozoïdes se mélangent au sperme. Un exemple clair d’azoospermie obstructive est la vasectomie.
En cas d’azoospermie obstructive par vasectomie, il faut commencer par analyser le cas afin de décider s’il s’agit de reperméabiliser les canaux obstrués par la vasectomie –inverser la vasectomie– ou de pratiquer une biopsie testiculaire –extraire directement les spermatozoïdes du testicule–. Dans cette dernière hypothèse, il faut recourir à la procréation médicale assistée.
«Il y a des possibilités de réussite pour les deux» explique la directrice de la clinique EUGIN, Valérie Vernaeve. «Par exemple, pour la reperméabilisation, la possibilité d’apparition de spermatozoïdes est de 80%. Par conséquent, si le facteur féminin est normal, la possibilité d’avoir une grossesse spontanée avant 12 mois est de 40%», conclut-elle.
Finalement, s’il s’agit d’une azoospermie non obstructive, il faut recourir à la biopsie testiculaire pour vérifier s’il y a des spermatozoïdes dans les testicules. Si cela se produit, dans 50% des cas nous trouvons des spermatozoïdes et nous pouvons donc recourir à une procréation médicale assistée avec le propre sperme. Dans le reste des cas, il est possible d’opter pour un donneur de sperme.
En conclusion, quelle que soit la situation, rien n’oblige aujourd’hui à renoncer au souhait d’avoir un enfant. Il existe des solutions.