Les images et commentaires publiés par des amis, devenus parents ou attendant un bébé, sur Facebook et sur d’autres réseaux peuvent altérer votre état d’esprit lorsque vous éprouvez des difficultés à concevoir un enfant. Voici quelques conseils destinés à surmonter cette situation
KATE BRIAN
Les réseaux sociaux sont non seulement un moyen populaire de rester en contact avec les amis et les membres de la famille, mais également de nous assurer d’être bien au courant de ce qui se passe dans leurs vies. Toutefois si vous essayez, sans succès, d’être enceinte cela peut représenter un inconvénient. Surtout Facebook, qui est plein de nouveautés à propos des familles des autres, et c’est là que vous trouverez des annonces inattendues de grossesses, une multitude d’échographies ainsi que des clichés de bébés, d’enfants et de parents souriants.
L’influence d’Internet est omniprésente
Si vous essayez d’être enceinte, il se peut que vous ayez perfectionné des techniques afin d’échapper aux réunions centrées sur la famille, que vous ayez réduit le temps partagé avec vos amies qui elles, par contre, sont enceintes, ou que vous vous soyez assurée que, sur le chemin du travail, vous ne passerez devant aucune crèche en pleine heure de pointe. Dans le cas des réseaux sociaux, il peut s’avérer beaucoup plus compliqué d’éviter de vous sentir bombardée par des nouvelles sur les familles heureuses d’autres personnes.
Cela peut être particulièrement difficile si une amie enceinte explique dans un post qu’elle en a ras-le-bol de se sentir fatiguée et limitée ou bien si des parents se plaignent en ligne de leurs enfants qui n’arrêtent pas de pleurer ou encore de l’accumulation des nuits blanches. Ce sont des problèmes que vous adoreriez avoir.
Il ne s’agit pas seulement de fertilité …
Cela vous fait du mal que vos amis annoncent sur le réseau, les uns après les autres, qu’ils attendent un bébé. C’est alors que vous commencez à vous demander si tout cela fait partie d’un plan pervers pour saturer votre timeline de messages que vous ne devriez même pas lire. Ces annonces peuvent également toucher d’autres personnes, mais pour d’autres raisons. Vos amies et amis célibataires ressentent peut-être un frisson dans le dos à chaque fois qu’ils sont confrontés à des photos de mariage ou à des couples enchantés de s’être rencontrés. Ceux qui ont perdu leurs parents peuvent ressentir de la tristesse en voyant les portraits des pères et des mères d’autres personnes. Vos amis au chômage ou qui doivent affronter des difficultés financières peuvent ressentir de la jalousie au regard de photographies de vacances de rêve qu’ils ne peuvent pas se payer.
Il est tout à fait normal que vous croyiez qu’aucune de ces situations n’est aussi triste que la vôtre. Nonobstant, elles sont utiles pour démontrer que les gens ne pensent pas un seul instant que leurs publications sur les réseaux peuvent toucher d’autres personnes. Tout comme vous n’auriez jamais pensé qu’une photo de votre mère et vous ou de votre partenaire pourrait avoir un impact négatif sur certains de vos proches.
Quelques conseils
Alors, comment faire pour que ce qui est publié sur les réseaux ne vous inquiète plus ? Évidemment, vous pouvez ne plus y accéder, mais si votre groupe d’amis les utilise comme un moyen de communication habituel, une décision de ce genre pourrait faire en sorte que vous vous sentiez encore plus isolée.
- Il est possible de briser la relation avec une amie de Facebook parce qu’elle est enceinte, mais si vous ne voulez pas l’offenser, il est plus facile de configurer votre compte pour que ses publications n’apparaissent plus sur votre timeline. Ainsi, vous ne devrez plus faire face à des mises à jour régulières, et elle ne saura pas que vous ne suivez plus ce qu’elle publie.
- Limiter le temps que vous consacrez aux réseaux sociaux peut également vous aider. En réalité, vous n’avez pas besoin de consulter vos comptes des dizaines de fois par jour, et les consulter moins souvent peut certainement vous libérer.
- Une autre possibilité consiste à interrompre les mises à jour de vos réseaux envoyées sur votre portable ou votre courrier électronique, car ainsi vous réduirez le risque de vous trouver tout à coup face à quelque chose qui vous démolit la journée alors que vous allez d’un endroit à l’autre.
- Envisagez la possibilité de vous concentrer sur d’autres types de réseaux sociaux. Par exemple, Twitter peut être plus adéquat, étant donné que les utilisateurs ne publient pas de photos de famille comme sur Facebook.
Finalement, rappelez-vous que même s’il peut être délicat de lutter contre les réseaux sociaux, il s’agit d’une source de soutien et d’amitié. Rester connectée à d’autres personnes vivant des expériences similaires aux vôtres et faire partie de groupes en ligne à propos de la PMA peut constituer une aide extraordinaire. Il s’agit de trouver la manière pour que les réseaux sociaux soient à votre service et aient un impact plus positif que négatif sur votre voyage vers la maternité.
Kate Brian
Écrivaine et journaliste
Kate Brian est journaliste et auteure de quatre livres à propos de la maternité et de la fertilité, y compris The Complete Guide to IVF. Kate a commencé à écrire sur l’infertilité du point de vue des patientes après avoir suivi elle-même un traitement de fécondation in vitro.
Actuellement, Kate collabore avec plusieurs médias en tant qu’experte en fertilité et rédige son propre blog, où elle publie les dernières informations concernant les sujets liés à la fertilité ainsi que des conseils utiles et des ressources pour les personnes qui essaient d’avoir un bébé.
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