Le Dr Bernard Hédon, président du Collège National de Gynécologues et Obstétriciens Français, soutient la promotion de cette technique
Le deuxième Symposium International sur la congélation d’ovules pour des raisons sociales s’est tenu le 6 mars dernier. Cette rencontre a réuni 320 professionnels du secteur sanitaire provenant de 13 pays différents. Ce congrès, organisé par la Clínica Eugin, a permis d’aborder les derniers progrès en date dans le domaine de la vitrification d’ovocytes et divers aspects éthiques entraînés par cette technique ont été débattus.
Les résultats de l’enquête menée auprès des participants indiquent que 83% des experts réunis soutiennent la congélation d’ovules pour des raisons sociales. 15% la soutiennent « avec des limitations » et 2% seulement y sont opposés. En ce qui concerne la congélation de sperme pour des raisons sociales, 80% se sont déclarés pour.
Intervenants internationaux
Parmi les intervenants qui ont participé au symposium, il faut distinguer les interventions du D. Bernard Hédon, président du Collège National de Gynécologues et Obstétriciens Français ; du professeur Guido Pennings, directeur de l’Institut de Bioéthique de Gand (Belgique) ; et de la Dr Elizabeth Fino, membre de l’équipe de recherche spécialisée en vitrification ovocytaire du New York Fertility Center.
Le Dr Hédon est totalement d’accord pour développer la vitrification d’ovocytes pour des raisons sociales étant donné qu’en France la congélation n’est autorisée que pour des raisons médicales. À son avis, « cet élargissement de la période de fertilité féminine, qui est très limitée, est bon pour la santé de la femme, tant physiquement que mentalement ». Selon le Dr Hédon, « la congélation permettra de réduire la quantité de tentatives de fécondation in vitro ou d’insémination qui se font à des âges avancés et qui, malheureusement, n’aboutissent pas ».
Le Dr Pennings a défendu la congélation d’ovules pour des raisons sociales, car il n’y a aucune preuve que les enfants nés de mères d’âge plus avancé présentent des différences par rapport aux autres enfants. Pour sa part, la Dr Fino a indiqué que le social egg freezing est une tendance importante aux États-Unis et que de plus en plus d’entreprises du pays envisagent de suivre les pas d’Apple et de Facebook et de financer les traitements à leurs employées.
De plus en plus jeunes
L’une des conclusions du congrès est que les femmes qui décident de congeler leurs ovules pour des raisons sociales sont de plus en plus jeunes. Conformément aux chiffres présentés par Eugin, fruit des traitements réalisés dans le centre entre 2011 et 2014, l’âge des femmes qui congèlent leurs ovules a baissé l’année dernière et est passé de 39 à 38 ans.
La clinique, qui réalise un traitement de PMA sur trois dispensés à Barcelone, a connu une augmentation importante du nombre de traitements de vitrification ovocytaire en 2014, année où ils ont augmenté de 60% par rapport à 2013.
Les femmes qui ont congelé leurs ovules possèdent un haut niveau de formation – 96% ont fait des études universitaires – et la grande majorité, 9 sur 10, n’ont pas de partenaire.
Plus de la moitié des patientes sont françaises
En ce qui concerne leur profession, 20% travaillent dans le secteur de la santé, la plupart sont médecins, et 14% se consacrent au marketing ou à la communication. Plus de la moitié des patientes d’Eugin, concrètement 58%, viennent de France alors que 17% sont espagnoles et 8% italiennes.
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