Myriam Levain auteure du livre « Et toi tu t’y mets quand ? » nous raconte son parcours pour mettre fin à la pression de l’horloge biologique
Son témoignage intime, drôle et engagé mêle réflexions personnelles, discussions entre copines et avis d’experts.
A 35 ans, célibataire et sans enfant, Myriam Levain, co-fondatrice du pure player « Cheek Magazine » a décidé de congeler ses ovocytes à Barcelone. Un choix et une expérience qu’elle raconte dans un livre “Et toi tu t’y mets quand ?” publié chez Flammarion et sorti le 16 mai dernier.
Son témoignage intime, drôle et engagé mêle réflexions personnelles, discussions entre copines et avis d’experts. De quoi faire le point sur cette pression qui pèse sur toutes les femmes qui ont passé la trentaine : Dois-je devenir mère maintenant avant qu’il ne soit trop tard ?
Myriam, te souviens-tu de la première fois où tu as entendu parler de la vitrification d’ovocytes et de ta réaction ?
C’était dans un article de presse qui évoquait le phénomène aux Etats-Unis. J’ai tout de suite trouvé que c’était une option intéressante, mais j’avais 30 ans et ces questionnements me paraissaient encore loin.
Quel a été le déclic qui t’a décidé à passer le pas ?
Le cap des 35 ans, car je savais que c’était un âge charnière. Je me suis donc renseignée et j’ai compris que si je me lançais, c’était le moment pour le faire. J’ai réalisé que dans l’idéal, il aurait même fallu le faire un an ou deux plus tôt.
Comment s’est passé ton parcours entre la France et l’Espagne ?
J’ai eu la chance d’être bien accompagnée par mon médecin français dont je n’étais pas la première patiente à faire la démarche. Heureusement que j’avais un interlocuteur ici car même si je me suis sentie bien accueillie en Espagne, c’est quand même un voyage atypique dans lequel on peut parfois se sentir seule face à ses choix.
Ta ponction a eu lieu il y a plusieurs mois maintenant, est-ce que ça a changé quelque chose à ta façon d’appréhender l’avenir ?
Pas radicalement, car j’ai conscience qu’avoir fait vitrifier mes ovocytes ne me garantit pas que j’aurai un enfant un jour, ça reste un pari sur l’avenir. Je souhaite vraiment rencontrer quelqu’un avec qui fonder une famille, on va dire que cette ponction m’offre une respiration à mesure que j’avance dans la trentaine.
Qu’aurais-tu envie de dire à celles qui s’interrogent encore et hésitent à préserver leur fertilité ?
C’est une décision très personnelle et à chacune d’apporter sa réponse à ce questionnement intime. Le plus important c’est d’y réfléchir avant 35 ans car si on se lance, autant le faire autour de cet âge.