L’analyse hormonale est un examen médical simple qui peut offrir beaucoup d’informations sur vos probabilités de grossesse par le biais des techniques de procréation médicalement assistée
L’analyse hormonale est un examen spécifique pour les femmes qui vont commencer un traitement de procréation médicalement assistée ou qui le suivent déjà. Pour elles, c’est très rapide et simple : il se résume à une prise de sang. Pour les médecins, il s’agit d’un examen important pour l’information qu’il apporte à propos de la quantité d’ovules de la femme et la capacité de réponse au traitement de stimulation ovarienne dans chaque cas.
Selon le Dr. Clara Colomé, « l’analyse ou profil hormonal consiste à faire une prise de sang qui sert à déterminer le niveau de plusieurs hormones liées au cycle ovarien. Grâce à cet examen, on peut connaître la réserve d’ovules et décider quel traitement est le plus conseillé dans chaque cas », explique la spécialiste en procréation médicalement assistée de la Clinique Eugin.
L’idéal est de réaliser cette analyse au début du cycle menstruel, entre le deuxième et le quatrième jour des règles. Cette étude hormonale basale est un examen diagnostic qui permet aux médecins de détecter d’éventuelles anomalies de la fonction ovarienne. On examine les hormones FSH, LH, Œstradiol et AMH. Cette dernière, l’AMH, a l’avantage de pouvoir être analysée lors de n’importe quel jour du cycle.
L’analyse hormonale peut également être réalisée lorsque le traitement de procréation médicalement assistée a déjà commencé afin de contrôler son évolution. Dans ces cas, en plus des hormones LH et Œstradiol, on observe les niveaux de progestérone que le corps produit lors de la deuxième phase du cycle menstruel, après l’ovulation.
Même si tous les cas requièrent une étude personnalisée, la communauté médicale considère que les niveaux normaux au début du cycle chez une femme fertile correspondent aux valeurs suivantes :
FSH: | inférieur à 10 Unités Internationales (UI) |
LH: | inférieur à 10 UI |
Œstradiol: | inférieur à 80 picogrammes par millilitre |
Progestérone: | inférieur à 1 nanogramme par millilitre (avant l’ovulation) supérieur à 1 et même à 3 nanogrammes par millilitre (après l’ovulation) |
AMH: | supérieur à 2 nanogrammes par millilitre |
Ce n’est pas un test de fertilité
Si l’analyse présente un déséquilibre hormonal, cela peut indiquer qu’il y a un dysfonctionnement qui influence la conception. Par exemple, un niveau bas de l’hormone AMH indique que la femme a peu d’ovules ou peu de réserve ovarienne, tout comme une augmentation de la FSH.
En tout cas, il ne faut pas être obsédé par ces valeurs. “L’analyse hormonale n’est pas un test de fertilité; c’est une analyse simplement quantitative, non qualitative”, souligne le Dr. Colomé, qui insiste sur le fait que des valeurs normales, même si elles permettent de nous orienter, n’excluent pas qu’il puisse y avoir un type d’altération de la fertilité.
Ce sont les spécialistes médicaux qui doivent les interpréter par rapport au dossier médical de chaque femme et les résultats des autres examens. Ainsi, il est possible de déterminer avec une plus grande précision quel est le traitement le plus adéquat qu’il faudra adopter pour que le rêve de maternité devienne réalité.