Le transfert embryonnaire est un des moments les plus particuliers des processus de PMA : il s’agit de la phase où les embryons sont introduits dans l’utérus de la femme.
Les heures, jours et semaines qui suivent, et appelés “bêta-attente”, sont à la fois enthousiasmants et émotionnellement très intenses en raison de l’envie de connaître le résultat du test de grossesse. C’est pourquoi, nous souhaitons vous donner une série de pistes pour que cette étape ne vous semble pas éternelle et que vous en profitiez.
Il est important de continuer de mener une vie normale après le transfert embryonnaire
Il est absolument normal qu’après un transfert embryonnaire des doutes surgissent quant aux activités que l’on peut réaliser ou pas au quotidien. Toutefois, il n’y a aucune évidence scientifique selon laquelle le repos, durant cette période, augmente le taux de réussite du traitement.
C’est pourquoi les spécialistes conseillent toujours que chaque femme reprenne son style de vie habituel et s’accordent pour dire que cela leur permet de soulager le stress lié à l’attente. Par ailleurs, tous les experts affirment que dès que les embryons ont été transférés, le processus suit son cours comme dans le cas d’une grossesse naturelle : les femmes ne confirment pas leur grossesse avant le mois suivant et, durant cette période, l’embryon se développe indépendamment de l’activité de la mère.
Toutefois, étant donné qu’il s’agit souvent de grossesses à risque ou qui se font attendre, il convient de suivre certaines recommandations. Il s’agit d’une série de conseils simples liés à un style de vie sain qui permettent toujours d’améliorer l’état de santé : éviter le stress, ne pas pratiquer de sports intenses et ne pas charger trop de poids; manger sainement et éviter les aliments et boissons peu recommandables durant la grossesse (poisson cru, alcool, café, …); ne pas fumer et suivre les instructions de votre médecin en matière de rapports sexuels.
Quels sont les symptômes physiques les plus courants ?
Comme indiqué auparavant, la période d’attente entre le transfert et le jour où l’on peut réaliser le test de grossesse est appelée, de manière informelle, la “bêta-attente”. Il s’agit, en général, d’une des périodes les plus compliquées du point de vue émotionnel de tout le processus. Ce sont deux semaines où les femmes sont très à l’affût de tout changement corporel mais, selon les spécialistes, tout ce qui se passe n’a pas forcément de signification.
Le docteur Marta Trullenque, spécialiste en PMA, indique qu’il est important d’être conscients qu’“il n’y a aucun symptôme spécifique de quoi que ce soit”, sauf “un saignement abondant et continu que l’on peut sans doute identifier comme des règles et qui indiquera donc que la grossesse n’a pas eu lieu ”.
Malgré tout, il peut y avoir certains signes physiques qui peuvent inquiéter les femmes mais, normalement, il s’agit de symptômes liés au processus en lui-même :
- Des saignements : les petites pertes -toujours des saignements moins forts que les règles- qui apparaissent les jours après le transfert embryonnaire sont normales et disparaissent, en général, après deux ou trois jours. Elles sont généralement dues à la canalisation par le col de l’utérus. Dans ce cas, il ne faut pas s’effrayer, car elles sont normales.
- Vertiges, lancements, coliques ou douleurs dans les régions abdominale et lombaire : ces gênes peuvent également être habituelles après le transfert embryonnaire. En général, elles sont dues à la stimulation ovarienne, surtout dans le cas d’une fécondation in vitro avec ses propres ovules. Elles peuvent également apparaître à cause de la ponction folliculaire ou de la préparation de la menstruation. Dans le cas des receveuses d’ovules, les vertiges peuvent être dus au traitement hormonal. De plus, l’anxiété vécue lors de ces jours d’attente peut également justifier cette sensation de vertiges.
- Gonflement et durcissement de la poitrine : il s’agit d’un symptôme fréquent après l’administration d’hormones, œstrogènes et progestérone, préalable au transfert embryonnaire. Ces deux hormones peuvent provoquer une rétention d’eau ainsi qu’une sensation de gonflement et de lourdeur. “En cas de douleur et de gênes, on peut avoir recours à des analgésiques comme le Paracétamol. Ils sont sûrs et nous aideront à nous sentir mieux ”, selon le docteur Trullenque.
Il n’est conseillé de consulter un médecin qu’en cas de saignement très abondant, en cas de fièvre (au-dessus de 38 degrés) ou de douleur persistante qui ne se calme pas avec les analgésiques.
Certaines femmes ressentent également un certain malaise si durant les deux semaines d’attente elles ne sentent rien de différent dans leur corps. Dans ce cas, le fait de ne pas avoir de symptômes n’est ni un bon ni un mauvais signe, c’est pourquoi il vaut mieux ne pas tirer de conclusions hâtives et attendre le résultat du test de grossesse.
Comment dois-je gérer les émotions liées au transfert ?
En plus des symptômes physiques, l’attente après un transfert embryonnaire implique une forte charge émotionnelle. “Il s’agit d’une attente de 14 jours qui est vraiment très intense du point de vue émotionnel”, explique le Dr. Trullenque. “En général, nous conseillons à nos patientes d’occuper leur esprit, de mener une vie tout à fait normale et d’éviter les efforts physiques importants”, ajoute-t-elle. “Il est parfois utile de rappeler que si la femme était enceinte naturellement, elle ne modifierait pas son mode de vie tant qu’elle n’aurait pas la confirmation d’être enceinte ”.
Pour soulager cette sensation, “il est important de trouver des activités qui nous changent les idées et nous font sentir bien”, assure le Dr Trullenque. Et, en cas de grande inquiétude, on peut avoir recours à des produits naturels comme la valériane ou les Fleurs de Bach pour être plus calme. “L’idéal serait de mener une vie normale, en conservant son énergie et son optimisme naturel pour gérer les journées qui suivent le transfert ”, indique le docteur.
Il est important d’être le plus calme possible et, pour cela, chaque femme sait mieux que personne ce qui lui convient. Il est primordial de se sentir accompagnée, que ce soit par son partenaire, ses amis ou les membres de la famille. Par ailleurs, et pour soulager le stress, il est conseillé de pratiquer une activité physique de manière habituelle juste après le traitement, de faire des choses qui nous font sentir bien et nous détendent.
Quelques conseils pour ces jours-là
En résumé, nous vous laissons une série d’idées pour que vous supportiez et profitiez de ces jours d’attente :
- Mener une vie normale : c’est la règle numéro un.
- Faire de l’exercice physique doux peut contribuer à soulager le stress.
- Garder l’esprit occupé en réalisant des activités que vous aimez.
- Chercher le soutien de votre partenaire, de la famille ou des amis pour partager cette période d’attente.
- Se nourrir de manière adéquate.
- Se promener pour se changer les idées et respirer de l’air pur.
- Travailler, à moins qu’il n’y ait une contre-indication médicale.
- Soulager le stress en ayant recours à la méthode qui fonctionne le mieux pour vous.
- Maintenir une certaine activité et éviter de rester au lit ou dans le divan.
Même si cette période peut vous sembler interminable, les jours d’attente passent plus vite en suivant les conseils de ce post. Et, encore une petite chose. De nombreuses femmes sont tentées de faire un test de grossesse avant la date indiquée par le médecin. Toutefois, les spécialistes conseillent d’attendre la date indiquée, car si le test était fait trop tôt, le résultat pourrait être négatif. De plus, il est fondamental de suivre le traitement hormonal jusqu’à cette date-là, car il aide à être enceinte et, durant les premières semaines de grossesse, à éviter le risque de fausse couche.